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samedi 20 février 2010

SUITE ET FIN D'UN MERVEILLEUX VOYAGE ...

MIEUX VAUT AVOIR DES SOUVENIRS

QUE DES REGRETS, DONC VOYAGEZ !

Citation de Michel Puységur ( A B M   Aventure au bout du monde )

LUNDI 24 
A la réception de l’hôtel, le chauffeur de taxi nous attend, il est un peu surpris d’avoir à convoyer une bicicleta camion.
Heureusement la Toyota  a une galerie… quelques cartons et une bonne ficelle feront l’affaire pour protéger l’engin Et grimper les 6 km et 1000m d’élévation  pour rejoindre l’aéroport à El Alto. Il est impossible d’emprunter l’autopista, des manifestants bloquent l’accès, alors il faut passer par les ruelles pentues (+ 20 % par endroit) et embouteillées.
 
 

 Confortablement installés,  nous décollons : alt 4100 m longueur de la piste d’envol  4000m. Impressionnant !
Jusqu’au bout nous aurons vécu des sensations fortes !
Après 36h de voyage, nous arrivons à à la maison , bien fatigués, la tête pleine d’images inoubliables et quelques 1700 photos numériques et 800 diapos .

LA VALLEE DE LA LUNE .... TOUT PRES DE LA PAZ en BOLIVIE.

 En sortant de l’hôtel, quel brouhaha ! C’est jour de marché, dans la rue des monticules de pain, de légumes, de viande de tissus, tout s’achète, de la nourriture à l’appareil photo sans oublier le shampoing et les fétus de lamas (porte-bonheur) .
Fétus de lamas (porte-bonheur).
 


 


En  micro bus nous nous rendons à la vallée de la lune située à environ 12 km du centre ville de la Paz , une balade d’une bonne heure dans ce petit labyrinthe de pitons rocheux sculptés par l’érosion.

La vallée de la lune à La Paz.
La vallée de la lune à La Paz.

La vallée de la lune à La Paz.
  
  puis nous montons à Chacaltaya à 35 km au dessus de La Paz.
Le micro bus empreinte un chemin de terre sinueux, on monte et on monte encore  face au Huayna Potosi
(alt 6088m). Arrêt au refuge à 5335m alt, pour marcher on reprend son souffle tous les 3 mètres et les 100 derniers mètres de dénivelé deviennent pénibles, même impossible. La vue est étonnante sur la chaîne de montagne aux neiges éternelles. 
Impossible de se rendre ici sans avoir une solide acclimatation à l’altitude. Encore une journée riche en émotions.
 


Le refuge à 5335m.
 


Chacaltaya 5335m.

RETOUR A CUSCO.

CHINCHERO / CUZCO   30 km  moy 13,5.
Pratiquement que de la descente, nous passons de 3760 m à 3400m altitude.
 


CUZCO / TIPON  23 km en taxi.
Surprenant site inca peu fréquenté, découvert en 2000. Quelques ouvriers travaillent, nous sommes les seuls touristes sur le site 
Tipon comprend 12 terrasses de culture alimentées par des conduites d’eau savamment construites, cette ville était un centre de repos et de purification de l’élite.
 


 



 EN TRAIN ...  CUZCO / PUNO  410 km  10 h de train.
Nous confions tandem et sacoches à un employé de la gare et nous embarquons à bord du train des Andes, le Pérurail qui appartient maintenant à une compagnie privée .
Ce trajet offre une succession de paysages grandioses de l’Altiplano avant de longer une zone de marécages et d’arriver en soirée dans la baie de Puno.

 
PUNO .
Visite du plus ancien bateau à moteur à vapeur  Le Yaviri construit en Angleterre en 1862 (mis à l’eau le 25/12/1870)  
Après de longues années de bons et loyaux services sur le lac, le bateau fut abandonné sur une rive du lac. En 1982 une anglaise découvre le bateau et décide de le sauver. En 1998, la restauration du Yaviri est terminée ,le bateau  est ouvert au tourisme.
Le Yaviri.

 

 EN BUS ....PUNO / LA PAZ  300 km en 7 h.
Dans le bus qui nous conduit  à La Paz, nous revoyons défiler les paysages splendides .
Pour descendre au centre ville, le bus  empreinte une autoroute en spirale, la vue est impressionnante.
 
La Paz.







vendredi 19 février 2010

APRES LE MACCHU PICCHU ?

LE 12 OLLANTAYTAMBO / AGUA CALIENTES 115 km .
C’est par le train que nous nous rendons au bout de cette vallée, il n’y a pas de route, le trajet est magnifique, la vitesse de pointe est d’environ 40 km/ h. La voie ferrée traverse de pittoresques villages avant d’arriver au pied du Machu Picchu.

Pour effectuer le trek du chemin de l’Incades porteurs (sherpas) effectuent un travail de titan, ils portent tout le matériel+ la nourriture (des dizaine de kg) ils montent les tentes, préparent les repas. Ils ont les traits taillés au burin, la peau cuivrée épaisse comme le cuir, ils effectuent des centaines de km chaque année … à leurs pieds des sandales faites de morceaux de pneus !!!
JEUDI 13.
Réveil à 4 h, une douche, un café et en route pour monter dans le premier bus pour découvrir au lever du jour…une des plus belles merveilles du monde. Nous nous acquittons du droit d’entrée payable en $ ( 20 )
LE MACHU PICCHU, perché à 2430 m d’alt fut découvert en 1911 par Hiram Birgham archéologue américain. En pleine jungle se cache la citée perdue avec des ruines fabuleuses, a l’intérieur des temples, des pierres de sacrifices, des terrasses de cultures, des prisons, des habitations.

Le soleil se lève et nous offre un spectacle époustouflant, grandeur et majesté sont au rendez-vous !
Que d’émotions. La montagne au dénivelé impressionnant se nomme le Huayna Picchu.

Les photos fusent, le site est intarissable d’images magiques, on ne voit pas le temps passer, vers 17 h nous quittons à regret ce lieu magique et choisissons de redescendre à pieds les 8 km de ce chemin qui serpente dans une végétation luxuriante, beaucoup d’arbres, genêts en fleurs, bambous, et chants d’oiseaux en continu.
Le 14. Flânerie et bain dans les sources d’eau chaude sulfureuse. Soirée avec les Belges !
Le 15. Train.
AGUA CALIENTES / OLLANTAYTAMBO + Tandem OLLANTAYTAMBO / CHINCHERO alt 3760 m
Nous récupérons tandem et sacoches, avalons un café puis en route pour une cinquantaine de kilomètres à 9 km/h de moyenne dont 4 h30 pour monter 28 km et franchir un col à 3800 m, les champs cultivés donnent au paysage une impression de patchwork, de nombreuses scènes de la vie rurale sans mécanisation, les bœufs attelés arpentent les parcelles, toute la famille contribue au ramassage des patates.

Au col, le paysage est sensationnel, nous arrivons à Chinchéro, village andin perdu dans un cirque de montagnes.
Avec bien du mal nous trouvons une chambre chez l’habitant, prenons une douche… froide mais le dîner est copieux, l’accueil excellent.
Le lendemain, sans tandem, nous visitons le village ayant en son centre une belle église coloniale, à l’intérieur l’humidité ronge les magnifiques peintures du XVI e siècle, c’est jour de communion, les hommes apportent des brassées de fleurs blanches pour garnir l’autel, dehors les femmes habillent les enfants pour la cérémonie. Le bonheur se lit dans leurs yeux.
Un peu à l’écart se tient le traditionnel mais certainement le plus pittoresque des marchés, les villageoises vendent ou troquent fruits, légumes, feuilles de coca, les tenues vestimentaires sont magnifiques surtout les coiffes des femmes. Ici aussi la pauvreté est flagrante, nous offrons du pain, des biscuits, en échange d’un sourire

Les femmes portent souvent sur le dos, serrés dans des mantas bariolées, la nourriture, des fagots de bois ou les enfants.

jeudi 11 février 2010

Le lac TITICACA et ses îles .

Lundi 19 ORURO /PATACAMAYA 131 km 16,24 de moyenne.
Tiens Eole se lève en même temps que nous, il nous tient compagnie (de face) toute la journée, il y a même des moments ou il se déchaîne, le ciel s’assombrit, un orage de grêle s’abat sur nous.
Nous maudissons la Panaméricaine devenue monotone au fil des jours avec ses champs de patates, de quinoa (le riz des Incas) il se cultive jusqu’à4000 m alt.
Chaque jour on se dit que l’on va peut-être croiser un cyclo voyageur car cette destination est très convoitée, et bien non pas encore vu un vélo…
La circulation est intense, les nombreux camions roulent à toute vitesse et provoquent des accidents, devant nous un camion vient de se retourner, le chauffeur est écrasé dans sa cabine …
Une petite sépulture en ciment de plus le long de la route !
Il y a aussi énormément de chiens errants agressifs que nous chassons avec le pulvérisateur à eau placé dans un porte bidon, l’eau plate étant inefficace, j’y ajoute un comprimé de javel ! Les bas côtés de cette maudite route sont jonchés de cadavres de chiens.
Ce soir, on ne trouve pas d’hôtel confortable, on a froid, on a faim, bref le moral en a un coup !

Mardi 20 PATACAMAYA / LA PAZ par la Panaméricaine 97 km.
97 km dans les mêmes conditions météo que la veille en + collant long et goretex.
Affolement total en arrivant à El Alto (alt4100 m) abominable banlieue au dessus de La Paz. Impressionnant le trou où niche la capitale…1000m de dénivelée, c’est le cirque de Navacelles en plus grandiose entouré de hauts sommets enneigés entre 5 et 6 milles mètres d’altitude.
La ville est en ébullition, ambiance police anti-manif, on se fraye un chemin dans cet embouteillage monstre.
Tant bien que mal, nous dégotons une chambrette au 3 ième étage, l’accès se fait par un escalier en colimaçon, quel labeur pour monter tandem et sacoches, idem le lendemain matin … pour le redescendre !
EL ALTO / HUATAJATA 80 km. moy 14,76.
DIRECTION LE LAC TITICACA.
Encore une journée à pédaler pour apercevoir les eaux du lac, la route longe la Cordillère Royale aux sommets enneigés, souvent nous nous sommes surpris à dire c’est trop beau, on rêve … qui n’a pas encore en mémoire une leçon de géographie qui exerça un pouvoir de fascination en écoutant l’instit évoquer le nom de Titicaca : le plus grand et le plus haut lac navigable du monde 8300km2, à 3800m d’alt, il est à cheval sur la frontière qui sépare la Bolivie et le Pérou.
Les bords du lac forment une prairie de roseaux et de joncs appelés Totora et Junco, la température de l’eau est d’environ 11° alimenté par des rivières descendant des glaciers, pas question d’y tremper un orteil ! L’eau est d’une pureté incroyable, d’un bleu marin, nous observons les pêcheurs rentrant au port, dégustons une truite du lac.
et immortalisons le coucher du soleil dans ce petit coin de paradis !
HUATAJATA / COPACABANA 70 km moy 12,20 4 cols à + de 4000 m.
Aujourd’hui les paysages ressemblent à ceux de la Corse, les premiers cols se passent assez bien, il n’en est pas de même pour affronter le dernier à 4500 m alt. Grosse erreur : avoir insuffisamment mangé et surtout ne plus rien avoir à grignoter. L’hypoglycémie me joue des tours.
Les cantonniers terminent leur journée, ils redescendent le col… nous aussi pendant 15 km pour arriver à COPACABANA ne pas confondre avec la plage de Rio, deux nuits ici dans un superbe hôtel, avec vue sur la baie, le groom est en extase devant le tandem qu’il surnomme la bicicleta matrimoniale !
Samedi 24 avril. Balade à travers cettegentille bourgade animée surtout le samedi, jour de baptême des voitures, une bien curieuse cérémonie qui sert à protéger de tous les risques les automobilistes, un bel exemple de la force des superstitions… Les voitures sont parées de guirlandes de fleurs naturelles vendues sur place puis le chaman officie : Un bon sermon, un peu d’encens, le tout arrosé d’eau bénite… Avant de reprendre le volant, les chauffeurs se regroupent et vident plusieurs bouteilles de bière…
L’après-midi, nous gravissons le chemin de croix pour arriver au calvaire où nous avons un magnifique point de vue sur le lac et sur la ville. Copacabana est réputée pour ses pèlerinages à la Vierge noire, un peu le Lourde Bolivien.
Déjà un mois de passé, nous voici au Sud du Pérou
Que de souvenirs dans la tête…..
La douane
Dimanche 25 . COPACABANA / JULI 62 km moy 15, 2 avec 1 col à 3950 m.
Cette région toujours au bord du lac est différente, elle se caractérise par un grand nombre de murs de pierres sèches qui serpentent dans le paysage désolé de l’Altiplano, ici aussi on transforme la tourbe en bûchettes de chauffage, au loin des troupeaux de moutons broutent le limon. Quelle ressemblance avec l’Irlande (voyage 1994) Excellente étape avec en prime l’accueil formidable de l’hôtelier nommé Percy qui parle plusieurs langues dont le français, l’établissement est ouvert depuis deux mois, chambres grand luxe.
Pour animer le petit-dej, Percy gratte sur sa guitare…un personnage que nous quittons à regret.
Le 26 JULI / PUNO 85 km moy 15,7.
A ILLAVE des milliers d’Aymaras bloquent la route, ils protestent contre la corruption gouvernementale, exigeant la démission du maire. La panaméricaine est coupée depuis 13 jours sur environ 10 km, nous réussissons à enjamber le parapet du pont, à passer tandem et sacoches. Discrètement nous tentons quelques photos avant de sortir de cette ville en révolution. Le douanier nous avait informé des problèmes, il avait ajouté en me rendant les passeports: ‘’Habituellement les étrangers ne sont pas pris à partie lors des manifestations. Soyez tout de même prudents’’ !
Le lendemain, la ville de Illavé fait la une des journaux, on apprend que les Aymaras ont décidé d’en venir aux actes, le Maire accusé de détournement de fonds (2,5 millions de dollars) a été lynché ainsi que quatre conseillers.
PUNO alt 3820 m, ville frontière des peuples Aymaras et Quechua. Nous nous posons dans cette ville plusieurs jours voulant profiter des nombreuses excursion possibles (sans tandem) mais aussi écrire nos cartes postales, faire graver sur C.D nos photos numériques et les envoyer à nos enfants, aller au cyber café prendre des nouvelles de France, les mails sont d’un grand réconfort !
En micro bus, nous visitons le site de Sillustani qui est situé sur une extrémité de la péninsule du lac Umayo, de suite nous tombons sous le charme de ces lieux magiques, le bleu intense des eaux du lac contraste avec les couleurs des terres environnantes, et durant plusieurs heures nous nous baladons à travers les chullpas (tombeaux des nobles de la période pré-inca). Certaines tours circulaires peuvent atteindre 80 m de haut. C’est l’un des sites les plus énigmatiques de la civilisation Aymaras.
C’est en Tricy Taxi (vélo avec à l’avant une banquette deux places, genre pousse –pousse) que nous regagnons notre chambre d’hôtes (petite chambre coquette avec salle de bain, accueil super sympa, une excellente adresse pour recharger les batteries)
Le 27 : Du port de Puno, nous embarquons (3 h de bateau) pour les îles flottantes des Uros, les villages sont édifiés sur un lit de roseaux séchés, le tout repose sur des pilotis en tronc d’eucalyptus, on sent bouger sous nos pieds…
 
Il se dit qu’en 1959, le dernier Uros est mort, et depuis les îles ne sont plus habitées. Malgré tout, quelques Aymaras viennent passer la journée pour proposer des produits aux touristes.
De là, encore quatre heures de navigation pour débarquer sur l’Ile d’Amantani, petite île ronde de 3km de diamètre, nous sommes attendus par nos hôtes. Ceux ci nous offrent un maté de muna (herbe qui combat le mal de l’altitude) ensuite une jeune fille en costume traditionnel nous emmène pour une balade à travers les jardins en terrasse ou paissent des troupeaux de moutons. Devant les maisons en adobe (briques d’argile et de paille) sèchent au soleil la maigre récolte de pommes de terre qui peut se conserver ainsi pendant des années !
Au détour d’un chemin après avoir gravi une pente impressionnante, quelle surprise de découvrir dans un endroit aussi écarté un terrain de foot à 4000m alt, les immenses tribunes en construction serviront-elles un jour ? Inimaginable ! Ah, si Guy Roux voyait çà …
Au retour n’étant plus chaperonnés, nous nous perdons dans ce dédale de chemin. A la nuit tombée nous regagnons le logis ou nous attends une soupe de quinoa fumante, et une pomme de terre bouillie, a peine avalé ce maigre dîner, notre hôte nous donne a chacun une tenue traditionnelle, me voici engoncé d’une multitude de jupons de coton tenus par une large ceinture très serrée.
 
Pour l’homme c’est moins compliqué, un poncho et un bonnet, ainsi accoutrés nous allons à la fiesta pour danser sur des airs péruviens interminables. A minuit nous réclamons la permission d’aller dormir !
(Chambre très rudimentaire, éclairée à la bougie sans chauffage, sans sanitaire…)
L’expérience vaut la peine d’être vécue.
Le lendemain, nous quittons Amantani, une bonne heure de bateau pour accoster sur l’île de Taquilé, 500 marches à monter pour arriver au centre de ce petit village de 1600 habitants qui vivent en autarcie, sans électricité, ni route, ni voiture, ni vélo, ni chiens, pas de voleur donc pas de police, un véritable voyage dans le temps ! On y cultive en abondance pommes de terre, fèves, maïs, blé, avoine, quinoa. L’île est aussi connue pour ses (chulus) bonnets très colorés tricotés par les hommes.
Au menu du poisson pour le déjeuner, un régal d’autant plus apprécié qu’il y a presque 24 h que nous n’avons rien avalé. Encore quelques heures de bateau pour rejoindre Puno. Un vent glacial s’abat sur la ville, l’hiver s’installe…
Le 30 PUNO / JULIACA 45 km. Moy 16,5.
Au retour, nous repasserons par ici alors nous réservons une chambre laissant en garde les achats souvenirs (environ le contenu d’une sacoche).
Nous enfilons les Goretex pour ne plus les quitter de la journée, le soleil joue à cache-cache avec les gros nuages, le vent devient de plus en plus agaçant, une grande lassitude s’installe, nous devons retrouver l’envie d’avancer. On traverse de hautes plaines parsemées de village de terre et de paille
Oh l’arrivée à Juliaca ! Quelle cohue dans les rues ….circulation intense, les chauffeurs conduisent comme des fous, la main constamment sur le klaxon, plusieurs fois on se retrouve sur le bas côté. La grande avenue menant à la gare est interminable, dans ce quartier il y a un hôtel recommandé dans nos guides, la chambre est au fond d’une cour donc au calme !
Nous y passons deux nuits. De temps en temps nous nous imposons des jours de repos afin de donner le linge à laver, faire un brin de toilette au tandem, là c’est le moment de permuter les pneus (1025 km)
En les regonflant la pompe rend l’âme, nous voici partis en moto taxi vers le grand bazar à ciel ouvert, nous dégotons l’objet made in china.
Samedi 1 er Mai JULIACA / AYAVIRI 99 km moy 18,6.
Jour férié, la ville n’est plus la même, il n’y a qu’un embouteillage de tricy taxi, nous avec le tandem on est la risée…
J’en profite pour mitrailler avec l’appareil photos !
Nous roulons tête baissée, les rafales de vent annonce l’orage, à Pucara nous trouvons un resto, cette fois la soupe de quinoa au poulet est appréciée, au moment de partir l’orage éclate, nous enfilons les capes, gonflées par le vent, elles deviennent vite gênantes. Sur les hauts plateaux à 3800 m d’alt, on trouve des cultures de céréales, des zones d’élevages de moutons et d’alpagas mais pas d’arbres pour nous abriter.
Le 2 AYAVIRI / SICUANI 112 km moy 18,40.
Encore une longue étape, pas d’hébergement possible, un grand col à franchir et toujours le vent de côté sud ouest
Après la pampa herbeuse, les paysages deviennent grandioses. Nous sommes pris d’un fou rire lorsque deux lamas nous doublent … attachés sur la galerie d’une Toyota !
Séduit par nos barres de céréales un chien vient nous rejoindre, il nous escorte sur plusieurs kilomètres, la montée au col semble faire partie de ses habitudes. On court après notre souffle à chaque coup de pédale pour arriver au Col de la Raya à 4335m le point le plus haut de notre circuit. Nous sommes accueillis par des marchands de souvenirs, pour avoir le droit de photographier on achète deux paires de gants en alpaga bien utiles pour la longue descente vers Sicuani
Le 3 SICUANI / URCOS 98 km moy 17,69.
Après une nuit blanche (hôtel très bruyant) et des problèmes pour obtenir un petit-déj correct, nous avons la désagréable surprise de constater que le veilleur de nuit a subtilisé la pompe du tandem, face à notre colère, il s’empresse de la rendre. La journée commence mal, en plus le vent nous harcèle, lui au moins ne manque pas de souffle…Les paysages sont de toute beauté, la route suit la rivière dommage que les fossés soient jonchés de détritus.
C’est sous l’orage que nous arrivons à Urcos, dans cette région, la tenue vestimentaire des femmes est différente surtout la coiffe, elles refusent d’être prise en photo.
Au village,un seul hôtel genre pension de famille, l’accueil est comme la chambre et la douche plutôt froid… en plus impossible de dormir : musique, pétards, chiens qui hurlent jusqu’à quatre heures du matin .
Le 4 URCOS / CUZCO 49 km moy 14,5.
Allez il faut garder le moral … nous arrivons à saturation, les jours de repos prévus à Cuzco seront les bienvenus.
En passant devant une tuilerie, le village tout entier nous encercle, les ouvriers nous invitent à découvrir leur travail totalement manuel, la visite se termine près du four alimenté avec des branches d’eucalyptus. Avant de les quitter nous leur offrons notre paquet de biscuits, les gracias (merci) fusent…
En milieu d’après-midi nous franchissons la porte d’entrée de Cuzco, (nombril du Monde en langue Quechua) la Rome des Incas entourée de montagnes brunes (300000 habitants).
C’est le quartier San Blas qui nous attire, endroit très pittoresque aux étroites rues pavées en pente qui zigzaguent entre de vieilles maisons. Un grand nombre de français y sont installés, on se sent presque chez nous !
Nous dégotons un petit hôtel sympa avec en plus un radiateur électrique dans la chambre… le must. 
Le 5 et 6
Billet touristique en poche (acheté 10 $) nous partons visiter Cuzco. Ce billet permet l’accès aux principaux points d’intérêts de la ville et de ses environs (sites, monuments, musées etc)
Ville coloniale aux charmes baroques où il fait bon flâner si on ne se laisse pas emparer par les marchands à la sauvette.
Direction la grande place centrale avec ses parterres fleuris, ses maisons aux balcons de bois, l’ensemble est dominé par l’imposante cathédrale en granit rouge dont l’intérieur est pourvu d’or et d’argent.
Visite de la forteresse de Sacsayhuaman (faucon satisfait en Quechua) fut construite pour défendre Cuzco des envahisseurs de l’Orient. Admiration des murs incas aux pierres parfaitement ajustées sans mortier pouvant atteindre 5 m de haut et peser 350 tonnes
Impossible de quitter Cuzco sans passer et effectuer un vœu devant la légendaire pierre à 12 angles.
Le 7 CUZCO / PISAC 33 km moy 10,63.
La Vallée sacrée habitée depuis 3000 ans, s’étend de Cuzco à Urubamba, son climat est favorable à l’agriculture, les terres fertiles donnent le meilleur maïs du monde et plus de 42 variétés de pomme de terre.
Nous attaquons le col en poussant le tandem pendant plus de 3 km, pas facile d’arriver à 4000 m. Le col se love dans un paysage d’une rare beauté , nous flânons un peu avant de plonger sur Pisac 600 m plus bas.
Le 8 .Visite du site inca de Pisac, le plus fascinant après le Machu Picchu.
En haut du village, nous prenons le chemin empierré, environ 2 h de montée tranquille afin d’admirer les environs avec les cultures en terrasses. On visite les ruines jusqu’au temple du soleil, en passant par les fortifications, les observatoires. Incroyable puzzle qui a résisté à plusieurs tremblements de terre, et nous, résisterons nous aux trombes d’eau ?
Quelle bonne idée d’avoir pensé à prendre les capes !
PISAC (perdrix en quechua) est un petit village calme construit sur les bords du fleuve Urubamba, tout se concentre vers la place de l’église avec autour les restaurants et quelques petits hôtels.
Chaque soir, les étalages de souvenirs sont démontés et réinstallés de bonne heure le lendemain.
En soirée, nous dînons avec un couple Belge rencontré quelques jours avant (le Pérou étant plus touristique que la Bolivie, il est fréquent de retrouver les mêmes personnes plusieurs jours de suite)
Les Varayocs
Le 9: Marché dominical.
Très coloré avec le défilé des Varayocs qui se rendent à l’église, les bus déversent les groupes de touristes, les rues sont envahies, les tentures volent au vent, on peut se procurer a bon prix, chapeaux, écharpes, gants en laine de lama, objets en bois sculptés mais aussi des tapis, comme au Maroc je craque pour une tenture XXL !
Sur la place le boulanger cuit le pain et les *empanadas ainsi que toutes sortes de viandes. Les Péruviens raffolent du cuy grillé…Et pour faire couler tout çà une petite chicha
Aparté culinaire  : La recette du cuy grillé (cochon d’Inde).Tordre le cou, extraire les viscères, l’ébouillanter, le mettre a mariner une nuit, le faire rôtir, le servir en le couchant sur le dos petites pattes croisées !
*Empanadas : sorte de chausson fourré de tomate, oignon, fromage, poulet… un régal
* Chicha : bière de maïs fermenté
Le 9 PISAC/ URUBAMBA 40 km.
Au fond de la vallée coule la rivière sacrée, le rio Urubamba. De nombreuses plantations d’arbres fruitiers, beaucoup de pêchers.
Ah ! Eole est encore devant, l’étape est courte, nous gardons le moral surtout lorsque nous croisons des vélos plus chargés que nous !
Ce soir encore une bonne adresse pour poser les sacoches : une chambre placée au milieu d’un patio fleuri d’hibiscus, d’avocatiers aux fruits délicieux.
Le 10 , nous prenons un bus pour aller visiter les salines de Maras. Nous marchons plusieurs heures dans un paysage époustouflant, pics enneigés, champs à perte de vue. Parcours fabuleux.
Les salines sont constituées de 4000 bassins creusés au flanc d’une montagne escarpée à 3300 m d’alt. Elles sont alimentées par une rivière salée, chaque bassin donne 100 kg de sel tous les 2 mois, 200 Péruviens perpétuent la tradition de leurs ancêtres, les pieds dans la saumure toute la journée. En fonction du degré d’évaporation les vasques sont de teintes différentes. Magique ! Les amis Belges sont là aussi ! On se donne rendez-vous pour dîner ensemble.
Retour à la chambre en moto taxi.
LE 11 URUBAMBA / OLLANTAYTAMBO 22km.
Petite balade sans dénivelée pour rejoindre la seule agglomération au Pérou qui ait conservé intact le plan de la ville inca ; Ollantataytambo, dont l’origine est attribuée à Ollantay (Titan des Andes) sa statue domine la ville.
Le 12
Levés tôt pour arriver sur le site avant que débarquent les hordes de touristes. Lieu de visite agréable, la forteresse inca fut le siège de combats acharnés entre Manco et Pizzaro, du reste le temple n’a jamais été achevé. Quel travail colossal et combien de souffrances pour transporter ces énormes blocs.
Les récoltes étaient stockées dans des greniers construits dans la montagne afin de ne pas connaître la faim pendant les mortes saisons. Le peuple Inca était ingénieux, il fit d’une terre aride une terre cultivable en l’irriguant.